jeudi 26 janvier 2017

Le Mexique d'OBAMA à TRUMP De la ruine à l'humiliation

chasse aux migrants, , 2 millions d'expulsions sous Obama

Le Mexique d'OBAMA à TRUMP 
De la ruine à l'humiliation




3 articles sur 3 aspects différents d'une même politique qui se prolongera d'Obama à Trump, celle de la ruine et du pillage d'un pays et de l'organisation d'un système de terreur visant à écraser le peuple mexicain
Depuis la privatisation du pétrole, principale richesse et garantie de son indépendance jusqu'à un Traité, l'ALENA , qui a ruiné les paysans mexicains..et les travailleurs américains
Continuité d'une politique avec la construction d'un mur de la honte, dont chacun oublie de dire qu'il existe déjà et que c'est Obama qui a commencé sa consstruction, comme il a lancé  contre les millions de travailleurs migrants

le mur d'Obama que veut prolonger Trump




Une autre continuité est à l'ordre du jour, celle de la jonction entre les centaines de milliers qui ont manifesté à Mexico contre une nouvelle augmentation du prix du carburant et les millions qui dans toutes les grandes villes américaines sont descendus dans la rue contre Trump

FUERA TRUMP, manifestation contre Trump à San Diego ( Californie ) 





Mexique. Privatisation de Pemex : réforme adoptée



Sous les cris de Mexique, Mexique et traîtres’, après vingt heures de débat, les députés ont adopté par 353 voix contre 134” la réforme qui met fin au monopole de l’Etat sur les ressources énergétiques, souligne le quotidien. Ce qui permettra en particulier l’ouverture de la compagnie pétrolière Petróleos Mexicanos (Pemex) aux investissements privés. Aucun des amendements proposés par la gauche n’a été adopté. Il s’agit d’une des nombreuses réformes controversées proposées depuis un an par le président Enrique Peña Nieto.


Le 20 décembre 2013, le Mexique a fait un bond de soixante-seize ans dans le temps quand le président Enrique Peña Nieto a annoncé une réforme constitutionnelle remettant le contrôle de l’industrie pétrolière aux mains des mêmes multinationales qui en avaient été écartées par le père de l’Etat moderne mexicain, le président Lázaro Cárdenas, en 1938. Cela faisait trois décennies que la clique de politiciens néolibéraux qui gouverne le pays échouait dans sa tentative de démanteler le monopole d’Etat de Petróleos Mexicanos (Pemex) et de privatiser la rente pétrolière. Mais en décembre dernier, presque sans aucun débat et comme un coup de tonnerre, il leur a fallu moins de deux semaines pour rassembler les votes nécessaires et accomplir cette transformation historique de la constitution mexicaine
Source : le monde diplomatique Mars 2014



L'ALENA, une arme de guerre contre les travailleurs américains et mexicains



Loin d’avoir offert de nouveaux débouchés aux entreprises américaines et de les avoir poussées à embaucher, l’Alena a favorisé les délocalisations industrielles et l’ouverture de succursales à l’étranger, en particulier au Mexique, où la main-d’œuvre est bon marché. Dans le secteur agricole, une multitude d’entreprises américaines spécialisées dans la transformation de produits alimentaires se sont également installées au Sud. L’affaiblissement des normes sanitaires et environnementales engendré par l’accord leur a permis de profiter des bas salaires mexicains. En effet, avant 1994, de nombreuses denrées alimentaires transformées au Mexique étaient interdites à l’importation aux Etats-Unis, car jugées dangereuses. Une seule usine mexicaine transformant du bœuf était alors autorisée à exporter ses produits au Nord. Vingt ans plus tard, les importations de bœuf mexicain et canadien ont augmenté de 133 %, poussant à la faillite des milliers d’agriculteurs (4).
Le déficit commercial des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada n’a cessé de se creuser : alors qu’il atteignait tout juste 27 milliards de dollars en 1993, il dépassait les 177 milliards en 2013 (5). D’après les calculs de l’Economic Policy Institute, le déficit commercial avec le Mexique a abouti à une perte nette de 700000emplois aux Etats-Unis entre 1994 et 2010 (6). En 2013, 845 000 Américains avaient d’ailleurs bénéficié du programme d’« aide à l’ajustement commercial » (trade adjustment assistance),destiné aux travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause des délocalisations au Canada et au Mexique ou de l’augmentation des importations en provenance de ces pays (7).
Non seulement l’Alena a diminué le nombre des emplois aux Etats-Unis, mais il a aussi affecté leur qualité. Les salariés de l’industrie licenciés se sont tournés vers le secteur déjà saturé des services (hôtellerie, entretien, restauration, etc.), où la paie est moins élevée et les conditions plus précaires. Cet afflux de nouveaux travailleurs a exercé une pression à la baisse sur les salaires. Selon le Bureau of Labor Statistics, les deux tiers des ouvriers licenciés pour raisons économiques ayant retrouvé un travail en 2012 ont dû accepter un emploi moins bien rémunéré. La baisse dépassait même 20 % pour la moitié d’entre eux. Sachant que, cette année-là, un ouvrier américain gagnait en moyenne 47 000 dollars par an, cela équivaut à une perte de revenu d’environ 10 000 dollars. Cela explique en partie pourquoi le salaire médian stagne aux Etats-Unis depuis vingt ans, alors que la productivité des travailleurs augmente.
Certains promoteurs de l’Alena avaient prévu, dès 1993, ce phénomène de destruction d’emplois et de tassement des salaires. Mais, assuraient-ils alors, l’opération devait demeurer profitable pour les travailleurs américains, qui pourraient acheter des produits importés moins cher et bénéficier ainsi d’une hausse de leur pouvoir d’achat. Sauf que l’augmentation des importations n’entraîne pas nécessairement une baisse des prix. Par exemple, dans l’alimentaire, malgré un triplement des importations en provenance du Mexique et du Canada, le prix nominal des denrées aux Etats-Unis a bondi de 67 % entre 1994 et 2014 (8). La baisse du prix de quelques rares produits n’a pas suffi à compenser les pertes subies par les millions de travailleurs non diplômés, qui ont vu leur salaire réel baisser de 12,2 % (9).
Mais les travailleurs américains n’ont pas été les seuls à pâtir de l’Alena. L’accord a également eu des effets désastreux au Mexique. Autorisés à exporter sans entraves, les Etats-Unis ont inondé ce pays de leur maïs subventionné et issu de l’agriculture intensive, engendrant une baisse des prix qui a déstabilisé l’économie rurale. Des millions de campesinos (paysans) expulsés des campagnes ont migré pour se faire embaucher dans des maquiladoras (10), où ils ont pesé à la baisse sur les salaires, ou ont tenté de passer la frontière et de s’installer aux Etats-Unis. L’exode rural a également exacerbé les problèmes sociaux dans les villes mexicaines, conduisant à une montée en intensité de la guerre de la drogue.
Selon M. Carlos Salinas de Gortari, président du Mexique au moment de l’entrée en vigueur de l’accord, l’Alena devait permettre de réduire le flux des migrants essayant de passer au Nord. « Le Mexique préfère exporter ses produits que ses citoyens », lançait-il en 1993, assurant que son voisin avait le choix entre « accueillir les tomates mexicaines ou accueillir les migrants mexicains, qui cultiveront ces tomates aux Etats-Unis ». En 1993, 370 000 Mexicains avaient rejoint les Etats-Unis ; ils étaient 770 000 en 2000 ; 4,8 millions d’entre eux y vivaient clandestinement en 1993 ; 11,7 millions en 2012...
Ces départs massifs s’expliquent notamment par l’explosion du prix des produits de première nécessité. L’usage croissant du maïs américain pour produire de l’éthanol a fini par engendrer, au milieu des années 2000, une augmentation des prix, lourde de conséquences pour le Mexique, devenu dépendant des importations agricoles américaines.
Le prix des tortillas — l’aliment de base dans ce pays — a bondi de 279 % entre 1994 et 2004 (11). En vingt ans, le prix des produits de première nécessité a été multiplié par sept ; le salaire minimum, seulement par quatre. Alors que l’Alena devait leur apporter la prospérité, plus de 50 % des Mexicains vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Entre 1994 et 2014, le produit intérieur brut (PIB) par habitant du Mexique n’a augmenté que de 24 %. Entre 1960 et 1980, il avait bondi de 102 % (soit 3,6 % par an). Si le Mexique avait continué de croître à ce rythme, son niveau de vie serait aujourd’hui proche de celui des pays européens...



source le monde diplomatique Juin 2015



Le peuple mexicain sous la terreur des gangs et l'argent du crime,organisé et de la drogue dans les banques américaines et européennes



(*Le docteur lui a déclaré au cours d’un entretien : “Si la langue est coupée il s’agit d’une personne trop bavarde, un mouchard, ou “chupro”. On coupe le doigt d’un homme qui a trahi son clan. Un homme castré a dû coucher avec la femme d’un autre ou ne serait-ce que la reluquer. Les bras coupés peuvent indiquer que vous avez volé dans la marchandise qui vous avait été confiée, des jambes coupées que vous avez essayé de vous éloigner du cartel. La décapitation, c’est différent : elle tient de la démonstration de puissance, de l’avertissement adressé à tous, comme les exécutions publiques autrefois.“). 
C’est incroyable ça. Je lui ai évidemment posé la question et il pense qu’ils ne veulent pas résoudre les crimes, il a peut-être raison. Car la police travaille pour les cartels. Comme dans la ville de Cancun où des procureurs fédéraux ont estimé que 1 700 policiers travaillaient pour les Zetas, dont le chef de la police qui se faisait appelé “Le Viking”… Quand un cartel prend un territoire, il doit faire trois choses. La première, c’est de contrôler la police en l’infiltrant et en la menaçant. La seconde, c’est de contrôler les politiciens. Et la troisième, comme il ne faut pas que cette histoire soit écrite, il faut contrôler la presse. Mais ce qui change, c’est que les mafias “se décriminalisent” en partie car elles investissent leur argent dans l’économie légale. Un exemple, une partie de l’industrie du tourisme est détenue par les mafias via des prête-noms. La semaine dernière on a assassiné le ministre du Tourisme, c’est un message absolument clair : “le tourisme c’est nous“.






Vous évoquez la banque Wachovia qui a reçu selon les autorités américaines, entre 2003 et 2008, presque quatre cents milliards de dollars en provenance des “casas de cambio” (maison de change) mexicaines, dont cinq milliards en liquide…
Oui et plus récemment, il y a eu HSBC. Et là on parle d’environ sept milliards en cash en provenance du Mexique. En cash ! Ce sont littéralement des camions et des camions d’argent liquide. Et plus incroyable, quand ces banques ont été pincées par les autorités américaines, on leur a seulement dit : “Oh excusez moi (il tapotte sa main droite comme un adulte le ferait pour de faux à un enfant qui a fait une bêtise) Ne le refaites plus !” L’amende s’avère ridicule (160 millions d’euros) pour Wachovia, pour eux c’est le pourboire qu’on laisse après une bière. Wachovia fait partie du groupe Wells Fargo qui a coopéré avec l’investigation. Tout comme HSBC. Quand HSBC est passée devant la commission du Sénat à Washington, ils ont plaidé coupable. Et ils ont été épinglé pour encore davantage que Wachovia. Ils ont donné quatre milliards, c’est un bon pourboire. L’ancien chef exécutif d’HSBC, est maintenant ministre du commerce dans le gouvernement anglais : Lord Green. Le chef de HSBC Mexique, Paul Thurston a été promu. Soit ils sont conscients qu’ils blanchissent de l’argent sale, soit ils sont totalement stupides. Mais dans ce dernier cas, ils ne dirigeraient pas une banque




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