vendredi 27 février 2015

-nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere

NOUS AVONS BESOIN DE TEMPS ET NOUS NE POUVONS PAS REVENIR EN ARRIÈRE

La réponse de Dimitris Alexakis aux sévères critiques à l’encontre du gouvernement grec.

Avant de parler de «trahison», de «capitulation» et de «reniement», je crois qu’il faudrait d’abord revenir à l’événement majeur de ces dernières semaines qu'est l’événement même des élections. Pour la première fois, un parti de «gauche radicale» a remporté des élections en Europe. Ces élections sont l’événement qui a bouleversé le paysage et créé une situation nouvelle à l’échelle de l’Europe entière. Les critiques sévères formulées ces derniers jours par Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Tariq Ali et Manolis Glèzos à l’encontre du gouvernement grec («capitulation» face aux diktats de la BCE et du ministre des Finances allemand, «reniement» du programme de Thessalonique, voire «trahison» des dirigeants) font à mon sens l’impasse sur une question: Alexis Tsipras aurait-il été élu si son parti avait adopté avant les élections la stratégie de rupture avec l’Europe que plusieurs, au sein de Syriza, préconisaient? Le peuple grec aurait-il soutenu aussi fortement, avant et surtout après les élections, un programme ayant pour horizon immédiat la sortie de l’euro et/ou de l’UE?
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une hypothèse d’école ; je crois au contraire qu’il faut prendre au sérieux le fait que les électeurs se sont prononcés en faveur d’un programme social fondé sur une renégociation (certes hypothétique) des accords liant la Grèce au service de la dette.
La ligne défendue par «l’aile gauche» de Syriza avant les élections reposait sur la conviction qu’il est impossible de lutter contre les politiques d’austérité et de faire advenir une autre politique dans le cadre de l’euro ; en l’absence de «partenaires» dignes de ce nom et de dialogue possible, Syriza devait adopter une stratégie de rupture et placer au centre du débat la question de la sortie de l’euro. La critique qu’ils formulent aujourd’hui est que la ligne majoritaire, celle qui l’a finalement emporté au sein du parti, reposait sur une ambiguïté —  une ambiguïté qui, à l’épreuve du réel, a volé en éclats.
Reste que les électeurs se sont prononcés en faveur d’une option différente de celle que prônait «l’aile gauche» de Syriza. La proposition majoritaire avait sans doute nombre d’ambiguïtés et d’angles morts (la proposition d’une sortie de l’euro ne comporte-t-elle pas, elle aussi, d’énormes zones d’ombre?), c’est pourtant bien sur cette proposition que nous nous sommes prononcés en votant.
L’isolement de la Grèce, les concessions faites et les pressions subies par le gouvernement grec dans les jours et les heures ayant précédé la signature de l’accord (menaces d’asphyxie économique combinées au bank run en cours) donnent apparemment raison aux tenants de la rupture : cette négociation le couteau sous la gorge n’en est pas une et nos «partenaires», emmenés par la droite allemande, nous ont déclaré la guerre. Le gel décidé par la BCE et les propos de Wolfgang Schäuble, avant et après l’accord, sont parfaitement clairs sur ce point.
Mais, qu’on le veuille ou non, Syriza a bien été élu pour mettre en œuvre le programme de Thessalonique ET conduire une renégociation d’ensemble des accords liant la Grèce au service de la dette. Cette proposition était peut-être bancale, il n’empêche: l’alternative que Syriza a proposée aux électeurs grecs était sous-tendue par l’idée qu’un espace de négociation était (peut-être) possible, qu’une brèche pouvait (peut-être) être ouverte, que la politique européenne pouvait (peut-être) être infléchie. En ce sens, ce vote était aussi un message adressé aux dirigeants de l’UE mais surtout aux opinions publiques européennes. En ce sens, c’était un vote européen.
Quelles que soient ses ambiguïtés de départ, cette proposition devait être honorée par le gouvernement élu — à moins de considérer l’événement même du vote comme un événement mineur. Pour le dire autrement : il fallait essayer, il fallait en passer par là et aller au bout de ce processus.
Les critiques formulées aujourd’hui par l’«aile gauche» de Syriza reposent à mon sens sur une légitimation «après coup» de la stratégie de rupture d’avec l’UE : «après coup» parce qu’elles font l’impasse sur la véritable séquence des événements. C’est un peu mettre la charrue avant les bœufs.
Dans cette séquence, le fait que la déclaration de guerre ait été formulée dans un premier temps par la Banque centrale européenne puis, dans un second temps, par le ministre allemand des Finances est tout sauf anodin et pèsera certainement sur la stratégie du gouvernement, sur la lecture que le peuple grec et les peuples européens font et feront de ces événements, sur le soutien populaire que le peuple grec peut espérer à l’avenir.
J’ai le sentiment qu’en suivant jusqu’au bout la stratégie annoncée avant les élections — jusqu’à l’accord de Bruxelles, qui marque sans doute la fin de ce processus —, le gouvernement grec a pris à témoin le peuple grec, les citoyens grecs qui l’ont élu, ceux qui, en très grand nombre, ont soutenu sa stratégie de renégociation, et tous les peuples d’Europe.
Moins que de «capitulation», il faudrait peut-être parler de «clarification» : la pièce qui se jouait jusqu’alors en coulisses, avec les gouvernements grecs précédents, se joue à présent au grand jour, sous les yeux des peuples (je ne pense pas que la publication de l’ensemble des documents de la «négociation» par le ministre des Finances grec soit un pur artifice de communication).
Si la violence des institutions européennes apparaît aujourd’hui à nu, si l’Europe s’est trouvée acculée à répondre par la violence, le déni de la démocratie, le chantage, aux exigences du gouvernement grec, il faudrait prendre garde de ne pas oublier qu’elle l’a fait en réponse et par réaction aux élections grecques et à la stratégie suivie par le gouvernement après les élections — une stratégie reposant d’une certaine façon sur un «comme si» : «Faisons comme si l’Europe était démocratique ; faisons comme si une véritable négociation pouvait avoir lieu ; faisons comme si les revendications d’un gouvernement élu pouvaient être entendues ; faisons comme si l’Europe pouvait prendre en compte la crise humanitaire qui ravage la société grecque ; faisons comme si l’Europe pouvait entendre la voix de la raison. » On peut comprendre sous cet angle le fait que le ministre des Finances grec n’ait pas utilisé l’argument ou l’arme de la sortie de l’euro — comme le fait qu’il ne se soit pas seulement référé à Marx et à Keynes, mais aussi, non sans humour, à Emmanuel Kant… C’est un peu le paradoxe du comédien : s’il s’agissait de faire «comme si», il fallait le faire sérieusement, jusqu’au bout.
Toute la stratégie du gouvernement grec repose peut-être sur ce «comme si». Il s’agit peut-être d’un simulacre ou, comme le dit Manolis Glèzos, d’une «illusion», mais je crois qu’il n’était pas possible de faire l’économie de ce pas. Il n’était pas possible, à ce stade, de ne pas accorder (un minimum de) créance au semblant de démocratie dont les institutions européennes se paraient jusqu’à présent, pas possible de faire «comme si on n’y croyait pas» — parce qu’une très grande partie des électeurs de Syriza y croyaient (encore), voulaient (encore) y croire — moi y compris.
Et maintenant?
Maintenant, quelque chose a eu lieu : une grande majorité de Grecs ont soutenu les tentatives du gouvernement à Paris, à Londres, à Rome, à Bruxelles, et se sont avec lui heurtés à un mur. Maintenant, les choses sont sensiblement différentes. Maintenant, nous ne sommes plus seulement dans l’ «après» et l’espérance des élections mais dans l’ «après» et le réel de l’accord de Bruxelles et du chantage. Maintenant, nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus croire que cette Europe-là laisse la place à autre chose qu’à l’asphyxie politique et à la barbarie néo-libérale.
Nous essayons de tirer les conséquences des événements qui viennent de s’écouler, nous parlons, nous parlons sans cesse, nous ne cessons de lire et ce que nous disons et ce que nous entendons, dans la rue, au travail, en discutant avec des amis ou des inconnus, c’est : soit une autre Europe, soit la sortie de l’euro.
Ce sont des sujets dont la société doit s’emparer et discuter — pas seulement une fraction, minoritaire ou majoritaire, et pas seulement les instances d’un parti, mais la société tout entière.
Et il n’est pas exclu (c’est en tous cas mon espoir) que le repli du gouvernement après la signature de l’accord de Bruxelles puis l’envoi à la Troïka de l’essentiel du programme de Thessalonique ouvrent la voie à ce débat-là — dans la société grecque, déjà, mais aussi, bien sûr, au-delà.
Nous avons besoin de temps et nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Irak. Daesh brûle 8000 livres et détruit des sculptures à Mossoul

Irak. Daesh brûle 8000 livres et détruit des sculptures à Mossoul


Les djihadistes ont utilisé des bombes artisanales pour détruire de vieux ouvrages qui reposaient dans la bibliothèque de la ville.

Quelque 8000 livres rares sont partis en fumée, ce week-end, dans la bibliothèque de Mossoul, en Irak. Quelques mois après avoir fait disparaître 2000 livres de la biliothèque d'une l'université, le groupe islamique aurait donc récidivé dans la même ville. Cette bibliothèque abritait des ouvrages rares. Notamment des manuscrits du 18e siècle, des livres syriens du 19e siècle, ainsi que de vieilles antiquités datant de plusieurs siècles.
« Ils ont utilisé des bombes artisanales », vient de raconter au site américain The Fiscal Timesle responsable du lieu, Ghanim al-Ta'an. Plusieurs notables de la ville, contrôlée depuis huit mois par Daesh, auraient essayé, en vain, d'empêcher les djihadistes de procéder à ce nouvel autodafé.
Le même jour, toujours selon The Fiscal Times, les djihadites ont également brûlé une vieille église de Mossoul (l'église de la Vierge Marie), ainsi que le Théâtre de l'université. Le groupe Etat islamique aurait même publié, ce jeudi, une vidéo montrant certains de ses membres s'attaquer à des statues et des sculptures antiques, datant de plus de 3000 ans pour certaines, dans le musée de Ninive, à Mossoul. Un djihadiste explique dans la vidéo que ces statues et sculptures favorisaient l'idolâtrie, rapporte le site du quotidien espagnol El Pais

100 000 auraient déjà été détruits

Pour rappel, en septembre 2014, à l'occasion d'un colloque de l'Unesco, des experts avaient tiré la sonnette d'alarme, rappelant que les victimes de l'Etat islamique (EI) n'étaient pas seulement humaines. Selon des responsables locaux, depuis le début de cette campagne d'autodafes, 100000 livres ont été détruits au total dans la province d'al-Anbar, dans l'ouest de l'Irak. L'État islamique s'en est également pris à des instruments de musique.

Encore merci à tous ceux qui ont détruit l'Irak,encore merci à tous ceux qui ont armé ,financé et soutenu les "rebelles" en Syrie et en Irak.
Nous leur souhaitons à tous de vivre assez longtemps pour être jugés pour complicité de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Hollande et Valls qui s'étranglent d'indignation devant la visite de parlementaires français en Syrie  ont du se fendre d'une lettre d'excuses à leur ami l'Emir du Qatar.




Kiev Guingamp : Des supporters ukrainiens assoiffés de violence

Kiev Guingamp : Des supporters ukrainiens assoiffés de violence


Les supporteurs de Kiev se sont dirigés de façon menaçante vers la tribune où se trouvait les 25 ou 30 de supporteurs bretons. Selon Jean-Michel Le Houérou, responsable de la sécurité de l'EAG, les Guingampais ont immédiatement quitté le stade. Ils sont partis en petits groupes et en camouflant leurs écharpes de supporteurs. De leurs côtés, les joueurs guingampais ont quitté le terrain, ils ont rejoint leur vestiaires, alors que les supporteurs ukrainiens s'en prenaient aux stadiers. Les joueurs du Dynamo sont intervenus pour maîtriser les supporters et en moins de dix minutes, le calme a fini par revenir et le match a pu reprendre.
"Je n'ai pas vu des supporters, j'ai vu une meute, il n'y a pas d'autres mots, avec des gens assoiffés de violence. Ils voulaient en découdre et je crois tuer nos supporters" a déclaré le président d’En-Avant Guingamp Bertrand Desplat sur France Info, un président sous le choc. "Je suis complètement halluciné par ce spectacle." Il a aussi expliqué notamment ces incidents par les déclarations du président du club ukrainien qui "ont mis de l'huile sur le feu. Quand on dit que c'est toute une nation qui doit gagner un match, on fait d'un match un combat politique et la politique n'a rien à voir dans le sport".

Drapeaux et saluts nazis,portraits de Bandera,les partisans de l'Union européenne,les "démocrates" ukrainiens,les "révolutionnaires du Maïdan",tout ce joli monde ,les amis  d'Obama et Hollande sont aussi dans les stades.
Heureusement que nos gouvernements veillent et qu'ils ont pris des sanctions contre ...la Russie

jeudi 26 février 2015

PUISSANTE ET INCONTRÔLÉE : LA TROÏKA Mais pas autant que l'on veut nous le faire croire. Quelques commentaires sur un reportage d'ARTE

PUISSANTE ET INCONTRÔLÉE : LA TROÏKA

Mais pas autant que l'on veut  nous le faire croire.
Quelques commentaires sur un reportage d'ARTE

Puissante et incontrôlée,mais pas autant que l’on veut bien le dire.
Jean Rostand disait qu’il ne croyait pas au surnaturel,parce que ce serait trop simple et nous ne devons pas croire non plus au pouvoir quasi mystique de cette institution.
En réalité,le pouvoir de cette institution ne tient qu’à la soumission et à la complicité de toutes les forces politiques qui montent une garde vigilante aux pieds de l’Union européenne.
Il leur faut des Valls,des Hollande,des Merkel pour faire appliquer leurs plans .
Il leur faut toutes ces majorités de droite et de gauche qui en France et dans tout l’Europe se sont soumis aux ordres de Bruxelles ou de Washington.;
Cela ne serait pas suffisant,il leur faut aussi le soutien de tous ceux,qu’ils s’appellent Podemos ou Front de gauche considèrent l’Union européenne comme un horizon indépassable,entretiennent le mythe,l’illusion et le mensonge de la transmutation mystérieuse de la BCE et des institutions européennes en instruments d’émancipation sociale,nous font croire qu’”une autre Europe est possible,mais surtout dans le cadre de l’Union européenne”
Tout cela fonctionne comme les 2 machoires d’un piège,d’un côté le SPD qui participe à la coalition soutenant Merkel,de l’autre ce sont Mélenchon et Pierre Laurent qui en appelent à Hollande et à la BCE “pour une autre politiqué,comme si une autre politique ne passait pas d’abord par une rupture avec eux


Tous les chiffres de l'austérité en Grèce

Tous les chiffres de l'austérité en Grèce
© okeanews

* Les chiffres proviennent d’Eurostat, ELSTAT, la Banque de Grèce, l’Institut du Travail de la Confédération générale des travailleurs de Grèce, et l’Institut de recherche universitaire de santé mentale (EPIPSY)
Tous les chiffres de l'austérité en Grèce
© okeanews
SUICIDES (2007-2011)
Hausse de 44%

COÛT DE PRODUCTION (2009-2013)
- 13.90%
TOTAL SUICIDES 2009-2012
3.124

COÛT UNITAIRE DE PRODUCTION (2010-2013)
-23.90%
TAUX DE PAUVRETÉ
32.3% en 2012

VALEUR AJOUTÉE BRUTE EN PRIX FIXES (2009-2013)
-20.00%
TAUX DE CHÔMAGE de 9.5% en 2009 à 27.6% en 2014
Hausse de 190.5%

INDICATEUR GENERAL DE PRODUCTION INDUSTRIELLE(2009-2013)
-30.4
TAUX DES CHÔMEURS RECEVANT DES ALLOCATIONS
de 40.3% en 2010, à 15% en 2014
-63.70%

ENTREPRISES AYANT FERMÉENTRE 2010 ET 2013
30% des entreprises
TAUX DE CITOYENS EN RISQUE D’EXCLUSION SOCIALE OU DE PAUVRETÉ
de 28.1% en 2008, à 34.6% en 2012
Hausse de 23.1%

PASSAGERS EN CABOTAGE (2009-2013)
-22.50%
TAUX DE JEUNES CITOYENS (15-29) EN RISQUE D’EXCLUSION SOCIALE OU DE PAUVRETÉ
de 30.9% en 2008, à 44.5% en 2012
Hausse de 44%

VOLUME TOTAL DE L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT (2007-2013)
-84.30%
TAUX DE JEUNES 15-29 ANS CONFRONTÉS À DES PRIVATIONS MATÉRIELLES GRAVES
de 12.8% en 2008, à 25.8% en 2012
Hausse de 101.5%

EMPRUNTS IMMOBILIERS « AU ROUGE »
De 5% en 2008 à 25% en 2013
Hausse de 400%
PIB (2009-2013)
-25.00%

HAUSSE DU TAUX DE PAUVRETÉ (2010-2012)
98.20%
DETTE PUBLIQUE
De 235.37 milliards € au 31/3/2007 à 321.48 milliards € au 31/12/2013
Hausse de 36.5%

TAUX DE DÉPRESSION DANS LA POPULATION
De 3.3% en 2008 à 12.3% en 2013
Hausse de 272.7%
PERTES EN SALAIRE (2009-2014)
-38%

JEUNES HORS EMPLOI, FORMATION OU ENSEIGNEMENT de 15% en 2008 à 28,8% en 2013
Hausse de 92.6%
PERTES EN PENSION (2009-2013)
-45.00%

JEUNES TRAVAILLEURS MENACÉS PAR LA PAUVRETÉ
de 11.4% en 2008 à 14.4% en 2012
Hausse de 26.3%
REVENU DES MÉNAGES (2007-2012)
-30% (ou – 4400 euros par ménage)

JEUNES NE POUVANT ASSUMER LE COÛT D’UNE HABITATION
de 68.7% en 2008 à 79.9% en 2012
Hausse de 16.3%
DIFFÉRENCE REVENU ANNUEL MOYEN DES MÉNAGES (2009-2012)
-25.80%

MORTALITÉ INFANTILE (décès par 1000 naissances)
De 6.3 en 2003 à 9 en 2011
Hausse de 42.8%
POUVOIR D’ACHAT DES MÉNAGES (2009-2013)
-25.20%

ENFANTS NON VACCINÉS
20% du total
TOTAL ÉPARGNE DES MÉNAGES ET DES ENTREPRISES (de 2009 à mars 2014)
-32.20%

CITOYENS PROCHES DE LA PAUVRETÉ ET DE L’EXCLUSION SOCIALE
3.795.100
DEMANDE DOMESTIQUE(2000-2013)
-31.00%

MOYENNE DE LICENCIEMENT PAR SEMAINE (2008-2013)
3.800 personnes
En 5 ans, 988.000 personnes ont été licenciées
PRODUCTIVITÉ (2003-2013)
-8.80%
VOLUME DE PRODUCTION(2009-2013)
-23.50%
© 2011 - 2014 Okeanews

« La Grèce plie sous la pression de l’Europe » (Le Figaro)

« La Grèce plie sous la pression de l’Europe » (Le Figaro)

Au lendemain du « feu vert » accordé par « le FMI, la BCE et la zone euro » au plan de réformes présenté par Athènes, Le Figaro estime que « la Grèce a décroché un pâle satisfecit pour son premier test de retour à la discipline de la monnaie commune ».
Car si L’Eurogroupe a jugé le plan « suffisamment détaillé », il exige maintenant que celui-ci « soit élargi et approfondi ». Son président, Jeroen Dijsselbloem s’est félicité du « sérieux » du gouvernement grec « dans sa volonté de réformes » mais a aussi rappelé que c’était « à la Commission européenne qu’il reviendra d’apprécier » les mesures évoquées par Alexis Tsipras dans le domaine social : « Si la Grèce veut obtenir des crédits, elle ne peut pas prendre de décision unilatérale. »

Le journal Les Echos ne cache pas sa satisfaction de voir la Grèce rentrer « dans le rang », car « au vu des promesses ébouriffantes » du programme électoral de Syriza, « le risque était grand d’un couac de dernière minute ». Il se félicite de voir Yanis Varoufakis, « le tonitruant ministre des finances », contraint d’accepter « de ne pas revenir sur les privatisations, contrairement aux premières déclarations de l’équipe Tsipras, et de réformer le système de retraite ».

Le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, estime en revanche que l’accord entre la Grèce et Bruxelles est, « compte tenu du rapport de forces européen », une « victoire politique du gouvernement Syriza » et plus largement « des souverainetés populaires et de la démocratie ».
Ce n’est apparemment l’avis du député européen de Syriza, Manolis Glezos, figure respectée de la résistance à l’occupation nazie, pour qui « changer le nom de la troïka en “ institutions ” celui du mémorandum en “accord ” et celui des créanciers en “ partenaires ” ne change en rien la situation antérieure ».
Ce n’est pas non plus le cas de l’eurodéputée Syriza Sofia Sakorafa, très anti-austérité, ancienne adhérente du Parti socialiste grec. Elle a tweeté dimanche que « les gens ont donné un mandat pour annuler le mémorandum. Nous n’avons pas la légitimité politique de faire le contraire ».
Le député Syriza Kostas Lapavitsas n’est pas en reste qui a demandé la convocation des instances internes au parti en déclarant « Il est difficile de croire que, grâce à cet accord, les annonces de Thessalonique [programme préélectoral de Syriza] seront mises en œuvre »

mercredi 25 février 2015

L'Union européenne est une prison,la Bastille en était une aussi ...

L'Union européenne est une prison,la Bastille en était une aussi ...



Dans une contribution publiée en annexe de cet article,Kostas Lapavitsas intervient comme militant et membre de la direction de Syriza.
Les questions qu'il pose sont celles que discutent aujourd'hui tous les militants de Syriza et au delà tous les travailleurs grecs.
Il convient pour nous comme militants ou sympathisants de la gauche française,de nous demander quelle aide et quelle contribution nous pouvons apporter au peuple grec.
En premier lieu,avant d'attaquer ou de remettre en cause la politique de Syriza et du gouvernement grec,nous devons clairement identifier les auteurs et la nature du coup de force mené contre le peuple grec dans ces négociations qui ont été un traquenard.
Comme militants français,nous devons établir et dire la vérité,celle de l'engagement total de notre gouvernement,des Hollande et Moscovici,dans l'ignoble chantage auquel a été soumis la délégation grecque.
Dire la vérité,c'est aussi dire que notre gouvernement,celui du 49ter et de la Loi Macron,se situe dans le camp de ceux qui disent aux dirigeants grecs qu'ils doivent aller jusqu'au bout de la capitulation,aller jusqu'au bout de l'application des réformes,quel qu'en soit le prix pour le peuple grec,quelles que soient les souffrances et le martyr déjà infligés à tout un peuple.
Chacun se souvient que M Mélenchon avait demandé a être reçu par Hollande pour que celui-ci « fasse entendre la voix de la France »,chacun se souvient que Pierre Laurent en avait appelé à la BCE et aux institutions européennes pour qu'elles s'engagent dans la voie d' « une Europe plus juste et solidaire.. ».
Le verdict est tombé,la « voix de la France s'est mêlée aux ordres aboyés par Schauble et les « institutions européennes »,sans fard et sans masque ont montré leur vrai visage,celui de la dictature du capital financier,faisant mettre un genou à terre aux représentants d'un gouvernement démocratiquement élu.
Il est des défaites qui sont plus honorables que bien des victoires et tout le déshonneur et l'infamie de cette signature extorquée à des hommes qui avaient un pistolet sur la tempe,retombe sur ces dirigeants qui veulent précipiter la Grèce dans l'abîme de misère où ils veulent faire plonger leur propre peuple.
Le lendemain de ce jour de honte,la presse bourgeoise se réjouissait sans vergogne de la « capitulation » de Syriza,pendant qu'à l'unisson Hollande,Paul Laurent ou Mélenchon saluaient la victoire de la démocratie.
Beaucoup de questions restent posées,toutes les questions restent posées et certaines inquiétudes commencent à être exprimées,le carnage annoncé,le festin des capitalistes et des banquiers semble encore soumis à quelques conditions ?
En premier lieu,jusqu'où Tsipras et Varouflakis sont-ils prêts à aller dans la voie qui leur est ouverte par Merkel et Hollande ? Aucune réponse certaine à cette question et la rupture reste possible à tout moment,parce qu'aller jusqu'au bout de l'écrasement de son propre peuple,piétiner tous les espoirs et toutes les attentes de ceux qui vous ont élus,il faut avoir les « qualités morales «  d'un Valls ou d'un Cambadélis pour assumer ce choix.
Une autre question posée est celle de la réaction des militants et des dirigeants de Syriza qui ne se pose pas en terme d'opposition à Tsipras ou de remise en cause de sa légitimité.
Ce que disent les militants,ce n'est pas « Tsipras nous a trahis . » .Ce que disent les militants,c'est qu'ils doivent aider ce gouvernement à résister à ces bandits de la Troïka,qu'ils doivent mettre tout leur poids dans la balance,y compris par la mobilisation populaire,pour barrer la voie au retour des pillards.
Des millions de travailleurs grecs sont prêts à descendre dans la rue,mais pas contre le gouvernement qu'ils voient encore comme leur gouvernement.
Les dernières déclarations des dirigeants de la CDU,l'exigence renouvelée avec tant de hargne que le Mémorandum soit appliqué jusqu'au bout et dans sa totalité,ce déchaînement brutal d'une haine de classe dirigée contre tout un peuple,tout cela est repris et commenté par la presse grecque et discuté avec gravité par toute la population et chacun en tire les conclusions d'un affrontement inévitable.
Le calcul de ces voyous politiques était d'obtenir la capitulation de Syriza pour barrer la voie à toute issue politique,ils n'ont pas fait la moitié du chemin dans cette voie,ils ont au contraire crée les conditions d'un surgissement révolutionnaire d'un soulèvement de tout un peuple.
N'en déplaise à MM Laurent ou Mélenchon,quand le peuple descendra dans les rues d'Athènes il est probable que nous verrons brûler beaucoup de drapeaux de l'Union européenne et que les mots d'ordre qui souderont les cortèges ne seront pas ceux de l'humanisation de la BCE ou de l'exigence d'une Europe plus sociale adressée à ...Merkel et Hollande,mais plus prosaïquement :
A bas l'Union Européenne !
A bas la Troïka !
Quand un peuple combat pour sa survie,certaines vérités essentielles s'imposent à lui.
Ce 9 Mars 2015,les confédérations CGT,CGT-FO et Solidaires appelent à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations,contre les politiques d'austérité,contre la Loi Macron.
Déjà dans de nombreux départements les UD Cgt et Fo lancent des appels communs à la grève et à la manifestation,un mouvement de fond est engagé dans la voie de la résistance,pour bloquer la politique du gouvernement.
Athènes ou Paris,une même alternative,accepter les Réformes ou les combattre,résister ou sombrer .




Kostas Lapavitsas est professeur d’économie à l’Université de Londres et a été élu député Syriza lors des dernières élections. Dans un article publié sur son blog le 23 février, il critique les dernières négociations de son gouvernement avec les créanciers du pays et considère que cela ne va pas dans le sens des engagements pris lors du discours de Thessalonique qui présentait le programme économique en cas de victoire. Il pose également 5 questions importantes sur la dette, l’austérité, le Plan national de reconstruction et l’avenir des négociations.


La contribution de Kostas Lapavitsas
L’accord de l’Eurogroupe n’est pas complété, en partie parce que nous ne savons pas encore quelles sont les ‘réformes’ que le gouvernement grec proposera aujourd’hui (lundi 23 février) et quelles sont celles qui seront acceptées.
Mais, nous qui avons été élus sur la base du programme de Syriza et qui considérons que les propositions de Thessalonique sont un engagement que nous avons pris envers le peuple grec, nous sommes profondément préoccupés. Et il est de notre devoir de consigner nos préoccupations.
Le contour général de l’accord est le suivant :
  1. La Grèce demande la prorogation de l’accord courant qui est fondé sur une série d’engagements.
  2. Le but de la prorogation est de permettre d’achever l’évaluation de l’accord courant et de donner le temps d’élaborer un nouvel accord probable  ;
  3. La Grèce soumettra immédiatement une liste de ‘réformes’ qui seront évaluées par les ‘institutions’ et sur lesquelles un accord sera conclu au mois d’avril. Si l’évaluation est positive, les fonds qui n’ont pas encore été donnés au titre de l’accord courant seront dégagés, de même que seront restitués les bénéfices réalisés par la BCE ;
  4. Les fonds disponibles au Fonds de stabilité financière (ESF) serviront exclusivement à couvrir les besoins des banques et ne seront plus sous contrôle grec.
  5. La Grèce s’engage de remplir pleinement et en temps utile toutes ses obligations financières envers ses partenaires.
  6. La Grèce s’engage à assurer les excédents ‘adéquats’ afin de garantir la viabilité de la dette sur la base des résolutions de l’Eurogroupe de novembre 2012. L’excédent 2015 tiendra compte de la conjoncture économique de 2015.
  7. La Grèce ne révoquera pas de mesures, ne procédera pas à de changements unilatéraux susceptibles d’avoir un effet négatif sur les objectifs budgétaires, la reprise économique ou la stabilité financière tels qu’évalués par les ‘institutions’.
Sur cette base, l’Eurogroupe entamera les procédures nationales en vue d’une prorogation de quatre mois de l’accord en cours et invite les autorités grecques à engager immédiatement la procédure en vue de la réalisation de son évaluation.
Il est difficile de discerner comment, au travers de cet accord, il sera possible de réaliser les mesures annoncées à Thessalonique qui incluent l’annulation de la majorité de la dette et le remplacement immédiat des mémorandums par le Plan national de reconstruction.
Nous qui avons été élus avec Syriza, nous nous sommes engagés pour la réalisation de ce Plan indépendamment des négociations concernant la dette car nous estimons nécessaire de relancer l’économie et de soulager les souffrances de la société. Il est donc nécessaire à présent d’expliquer comment cela sera réalisé et comment le nouveau gouvernement sera en mesure de changer la situation tragique dont il a hérité.


Pour être plus précis, le Plan national de reconstruction incluait quatre piliers représentant, pour la première année, le coût suivant :
  1. Lutte contre la crise humanitaire (1,9 milliards).
  2. Relance de l’économie par le biais d’allègements fiscaux, le remaniement des ‘prêts au rouge’, la création d’une banque de développement, la restauration du salaire minimum à la somme de 751 euros (total : 6,6 milliards).
  3. Plan pour l’emploi public, impliquant 300.000 emplois (3 milliards pour la première année et 2 autres milliards à la seconde).
  4. Changement du système politique par le biais d’interventions dans les collectivités locales et au Parlement.
Les sources de financement prévues pour la première année, étaient les suivantes :
  1. Liquidation des dettes envers le fisc (3 milliards)
  2. Lutte contre l’évasion fiscale et le trafic de marchandises (3 milliards)
  3. Fonds de stabilité financière (3 milliards)
  4. Cadre national stratégique pour le développement et autres programmes communautaires (3 milliards)
Compte tenu de la communication de l’Eurogroupe, je pose les questions suivantes :

Plan national de reconstruction

Comment le Plan national de reconstruction sera-t-il financé si les 3 milliards du Fonds de stabilité financière sont dorénavant hors du contrôle grec ? Ces fonds n’étant plus disponibles, il sera d’autant plus impérieux de collecter des sommes importantes grâce à la lutte contre l’évasion fiscale et à la liquidation des dettes envers le fisc, dans un très bref délai. Combien cette perspective est-elle réalisable ?

Annulation de la dette

Comment l’annulation de la dette pourra-t-elle avancer si la Grèce s’engage à rembourser intégralement et en temps utile toutes ses obligations financières envers ses partenaires ?

Levée de l’austérité

Comment pourra-t-il y avoir une levée de l’austérité si la Grèce s’engage de réaliser des excédents primaires ‘adéquats’ afin de rendre ‘viable’ l’énorme dette courante ? La ‘viabilité’ de la dette –telle qu’estimée par la troïka – était précisément la raison de la chasse absurde aux excédents primaires. Étant donné que la dette ne sera pas significativement réduite, comment arrêterons-nous d’avoir des excédents primaires qui sont catastrophiques pour l’économie grecque et qui constituent l’essence de l’austérité ?

Surveillance et coût budgétaire

Comment sera-t-il possible de réaliser des changements progressistes dans le pays si les ‘institutions’ exercent une surveillance stricte et interdisent les actions unilatérales ? Les ‘institutions’ permettront-elles de réaliser les piliers du programme de Thessalonique étant donné qu’ils ont un impact budgétaire direct ou indirect ?

La négociation future

Qu’est-ce qui aura précisément changé dans les quatre mois de la ‘prorogation’ pour que la nouvelle négociation avec nos partenaires ait lieu à partir de nouvelles positions meilleures ? Qu’est-ce qui évitera la dégradation de la situation politique, économique et sociale du pays ?
Les moments sont absolument cruciaux pour la société, la nation et, bien entendu, pour la Gauche. La légitimité démocratique du gouvernement est fondée sur le programme de Syriza. La moindre des choses est d’avoir un débat ouvert dans les organes du parti et dans le groupe parlementaire. Nous devons fournir immédiatement des réponses pertinentes à ces questions pour conserver le soutien et la dynamique que le peuple grec nous imprime. Les réponses qui seront données dans les jours qui suivent jugeront de l’avenir du pays et de la société.
Source : OkeaNews, repris et traduit depuis le blog de K. Lapavistas, le 23 février 2015

dimanche 22 février 2015

GLEZOS : "JE DEMANDE AU PEUPLE GREC DE ME PARDONNER D’AVOIR CONTRIBUÉ À CETTE ILLUSION"


GLEZOS : "JE DEMANDE AU PEUPLE GREC DE ME PARDONNER D’AVOIR CONTRIBUÉ À CETTE ILLUSION"


Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure.
L’on ne change pas non plus, bien entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.
Il a voté pour ce que SYRIZA avait promis : abolir le régime d’austérité qui n’est pas seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de l’oligarchie grecque.
Nous abolissons les mémorandums et la troïka, nous abolissons toutes les lois de l’austérité.
Au lendemain des élections, d’une seule loi, nous abolissons la troïka et ses effets.
Un mois est passé et cette promesse n’est toujours pas transformée en acte.
Dommage et encore dommage.
Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion.
Mais, avant que le mal ne progresse.
Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons.
Avant toute chose, par le biais d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent décider s’ils acceptent cette situation.
D’aucuns prétendent que, pour obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté.
Mais, même si nous acceptions cette aberration, ce que les gouvernements antérieurs ont fait avec le chômage, l’austérité, la pauvreté, les suicidés, en soutenant les mémorandums, va bien au-delà de toute limite de compromis.
Manolis Glezos, Bruxelles, le 22 février 2015
Source : news247.gr

mercredi 18 février 2015

Actualités internationales en 3 vidéos

Actualités internationales en 3 vidéos




Grève et manifestations des dockers de la côte Ouest des Etats-unis





Debaltsevo,reddition en masse et retrait des troupes ukrainiennes encerclées





Grèce,manifestation de soutien au gouvernement

Nous allons pousser le gouvernement à l'action,nous ne le laisserons pas reculer,nous n'espérons pas l'espoir est pour les faibles
Nous exigeons de notre gouvernement qu'il ne recule pas,qu'il ne brade rien,qu'il ne signe rien qui puisse nuire à la Grèce
C'est pour cela que nous le soutenons,parce que nous exigeons qu'il se batte
Allez Alexis,n'aie peur de rien,commence par le nettoyage de l'Eglise

jeudi 12 février 2015

La vérité de Vladimir POUTINE "Dès que l'ours sera couvert de chaînes,ils lui arracheront les griffes et les dents"

La vérité de Vladimir POUTINE
"Dès que l'ours sera couvert de chaînes,ils lui arracheront les griffes et les dents"







Ce qui apparaît dans cette longue conférence de presse,c'est la claire conscience que ce qui est en jeu,c'est l'existence même de la Russie comme Etat souverain et indépendant;
L'illustration par Poutine lui même de l'impasse dans laquelle il se trouve,son impossibilité de trouver un compromis avec l'impérialisme
La contre-révolution qui a liquidé la propriété sociale n'est pas achevée et ne pourra l'être avant que la Russie ne soit anéantie et disloquée...
Quels que soient les rythmes et les délais,c'est au peuple russe et à la classe ouvrière qu'incombe la lourde tache historique d'achever ce que la Révolution d'Octobre avait commencé,d'affronter l'impérialisme mondial et le vaincre..
Socialisme ou barbarie,les termes de l'alternative n'ont pas changés,ils se sont juste chargés d'un contenu historique nouveau

mercredi 11 février 2015

EN DIRECT LIVE FROM ATHENS TV

Watch live streaming video from stopcarteltvgr at livestream.com

Qui aidera les travailleurs grecs, et comment ?

Qui aidera les travailleurs grecs, et comment ?

logo édito 2L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par 
DanielGluckstein,Secrétaire national du POI.
   Les premières mesures annoncées  dimanche 8 février  devant le Parlement grec par  le Premier ministre, Alexis  Tsipras, marquent indiscutablement  un changement d’orientation.(1)
   Les travailleurs des autres pays d’Europe  considéreront avec sympathie la liste  des décisions qui annulent et inversent  plusieurs mesures anti-ouvrières, antisociales  et antidémocratiques prises depuis  des années par les gouvernements aux  ordres de la troïka (lire p. 10).
   En sens inverse, les gouvernements des  principales puissances capitalistes et les  institutions de l’Union européenne s’inquiètent  et multiplient les pressions. Mais  avec une limite, fort justement décrite par  le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis  : « L’euro est fragile comme un château  de cartes. Si vous retirez la carte  grecque, les autres s’effondreront. »
   Face à ces pressions, les travailleurs de  tout le continent se posent la question :  comment aider les travailleurs et le peuple  grecs ? Faut-il demander à la Banque centrale  européenne — comme le fait, dans  les colonnes deL’Humanité, Bernd Riexinger,  coprésident de Die Linke — de bien  vouloir « réorienter sa politique monétaire  pour permettre un vrai développement économique  et inscrire dans ses missions la  lutte contre le chômage de masse » ? Mais  le rôle de la BCE, défini par les traités successifs,  c’est de préserver l’intérêt des capitalistes,  des banquiers et des spéculateurs,  et rien d’autre !
   Faut-il revendiquer pour la troïka « une  plus forte légitimité démocratique », comme  le fait Martin Schulz, président du groupe  socialiste européen, dans les colonnes de  L’Humanité, qui lui souhaite « d’aller jusqu’au  bout de sa logique pour accompagner  Alexis Tsipras dans sa lutte contre  l’austérité » ?
   Faut-il s’adresser à François Hollande, à  qui Jean-Luc Mélenchon vient d’écrire pour  l’inviter à « jouer un rôle décisif dans la discussion  qui va s’ouvrir » sur la Grèce ? Un  rôle décisif ? Sans doute, mais lequel ? Le  ministre Sapin déclare que dans la négociation  qui s’ouvre, « deux principes » doivent  être respectés : d’une part, « le respect du  vote grec », et, d’autre part, « le respect des  règles européennes inscrites dans les traités  auxquels la Grèce a adhéré, comme celles  du bon fonctionnement de la BCE et du  Fonds monétaire international ». Autrement  dit : le peuple grec est souverain… aussi  longtemps qu’il ne remet pas en cause les  injonctions de la BCE et du FMI, c’est-à-dire  des institutions du capital financier !
   Qui osera dire que la souveraineté des  peuples et le respect de la démocratie sont  compatibles avec le maintien des institutions  de l’Union européenne ?
   La meilleure aide que la classe ouvrière  française puisse apporter aux travailleurs  et au peuple grecs, c’est de contraindre  notre propre gouvernement à reculer sur  les plans anti-ouvriers découlant de sa soumission  à la BCE, à commencer par la loi  Macron et le pacte de responsabilité. Cela  ne peut se faire ni par des lettres ouvertes  ni par des suppliques, mais par le seul  moyen de la mobilisation unie, de la lutte  de classe dans l’unité des travailleurs et de  leurs organisations pour contraindre Hollande et Valls à reculer. Ainsi sera confortée  la résistance de la classe ouvrière  grecque. Ainsi sera ouverte la voie au combat  commun de tous les peuples d’Europe  pour en finir avec la dictature de la troïka,  de la BCE et de l’euro.