lundi 11 mars 2013

ESCALADE DE LA VIOLENCE ANTISYNDICALE EN COLOMBIE


ESCALADE DE LA VIOLENCE ANTISYNDICALE EN COLOMBIE







Deux dirigeants syndicaux ont été la cible d’un attentat le 23 février à Cali, troisième ville de Colombie, alors qu’ils rentraient d’un entretien avec des représentants de l’Organisation internationale du travail (OIT) et du gouvernement colombien, au sujet du licenciement de plus de 400 employés municipaux à Cali.
Les agresseurs ont tiré à de multiples reprises contre le véhicule de Luis Morante, président de la CTC (Confédération des travailleurs de Colombie), et de Adolfo Devia Paz, président du syndicat des services publics USE (Union syndicale Emcali), le blindage du véhicule empêchant que les passagers ne soient blessés. Cet acte criminel s’ajoute à la nouvelle escalade de violence antisyndicale constatée en Colombie depuis le début de l’année.

La CSI appelle le gouvernement à agir maintenant

Le 28 janvier dernier, Juan Carlos Pérez Muñoz, dirigeant syndical des coupeurs de canne, a été assassiné alors qu’il se rendait sur son lieu de travail, la raffinerie La Cabaña (sud-ouest du pays).

Quelques jours plus tôt, des menaces avaient été proférées à l’encontre de responsables syndicaux régionaux et nationaux de la CGT et de la CUT.

«La situation est extrêmement grave. Le gouvernement colombien a pris d’innombrables engagements au niveau international pour mettre fin au climat de menace et de violence contre les syndicalistes. Ce dernier incident nous met en alerte rouge», a déclaré Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI (Confédération syndicale internationale), après l’attentat de Cali. La Colombie reste à ce jour le pays où l’on compte le plus de syndicalistes assassinés chaque année. Si les ministères de l’Intérieur et du Travail ont condamné l’attentat de Cali et réaffirmé leur engagement à protéger les syndicalistes, le gouvernement colombien, insiste la CSI dans une lettre au président du pays, Juan Manuel Santos, doit maintenant «montrer une attitude énergique contre ce fléau qui a déjà coûté la vie à des milliers de syndicalistes».


Article paru dans FO Hebdo n°3065

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