lundi 1 octobre 2012

Au lendemain de la manifestation du 30 Septembre


Au lendemain de la manifestation parisienne du 30 Septembre et à la veille de la probable ratification du nouveau traité européen,chacun se pose la question de savoir que faire maintenant .

La question n'est pas posée seulement à Paris ,mais aussi à Lisbonne,à Madrid et partout où les peuples ont engagé le combat contre l'Union européenne,ses plans et ses traités.
Pour qualifier le TSCG,on parle souvent du traité Sarkozy-Merkel,mais le plus juste serait de parler de ce traité comme celui de la Troïka,parce que c'est bien le même sinistre équipage,celui de l'Union européenne,de la BCE et du FMI qui s'apprète à ravager la France ,comme il l'a fait de la Grèce,de l'Espagne ou du Portugal .
Dès lors ,une première question se pose,peut on revendiquer une Europe sociale alors que ce sont tous les rouages,toutes les institutions de l'Union européenne qui forment une véritable machine de guerre contre tous les peuples d'Europe ?
Quel sens peut avoir cette revendication de 'refondation de l'Europe' si ce n'est constituer le dernier rempart pour protéger l'Union européenne contre la colère des peuples.
La question n'est pas une vaine polémique ,mais une question centrale pour toute la lutte des classes en Europe.
Comment penser que la moindre revendication pourra être satisfaite sans exiger l'abrogation pure et simple des mémorandums,des plans et des traités ,à commencer par le Traité de Maastricht qui au nom de la concurrence libre et non faussée et des critères de convergence a permis la destruction et à la privatisation des services publics en France et dans toute l'Europe .
Comment un gouvernement qui accepte le carcan du remboursement de la Dette pourrait faire autre chose qu'étrangler les peuples ?
Quelle autre issue pour sauver les peuples de la déchéance que l'annulation pure et simple de la Dette .

Une autre question posée est celle de la politique à adopter face à ce gouvernement .
Peut-on prétendre combattre le TSCG et soutenir ou se déclarer solidaire avec le gouvernement qui a pris la décision dramatique de le faire ratifier ?
Peut-on manifester contre le TSCG et comme le Front de gauche voter à l' Assemblée Nationale le Plan Emploi Avenir qui va vouer la jeunesse à la précarité permanente ?
Est-il possible comme les dirigeants officiels de la gauche espagnole réclamer du gouvernement Rajoy qu'il ouvre des négociations et qu'il organise un réferendum,alors que tout un peuple est debout pour le retrait du plan meurtrier imposé par l'Union européenne,alors que tout un peuple attend de ses dirigeants syndicaux qu'ils lancent enfin un appel à la Grève générale,pas pour des négociations ,mais pour la rupture avec les diktats imposées par Bruxelles ?

Le Parti ouvrier indépendant a participé à la manifestation du 30 Septembre aux côtés de milliers de travailleurs ,d'élus et de syndicalistes de toutes tendances.
Il a participé à cette manifestation,non pour une Europe sociale,mais sur ses mots d'ordre
Dans la longue série des mots d’ordres repris les manifestants, on a pu en entendre comme « Hollande, Ayrault, l’austérité on n’en veut pas ! » Également, en s’approchant du cortège du POI : « Union européenne, ça suffit ! », « Députés, ne votez pas le traité de la Troïka ».
Bien entendu ,la presse 'indépendante a choisi d'ignorer la présence et les mots d'ordre du POI pourtant bien présents dans cette manifestation.

La presse et les médias ont choisi d'ignorer la voix de tous ceux qui ont manifesté pour la rupture avec l'Union européenne.
Il y a une chose pourtant qu'il ne sera au pouvoir de personne d'éviter ,c'est le choc frontal qui se prépare avec tous les gouvernements,y compris le gouvernement Ayrault- Hollande .
Il y a une chose qu'ils ne pourront éviter ,c'est que des millions d'hommes et de femmes ,de travailleurs et de jeunes vont s'engager ,sont déjà engagés dans les plus grandes luttes de classes,contre les plans sociaux,contre la misère et les licenciements,pour la défense de leurs droits,pour ne pas voir sombrer la démocratie et la civilisation européenne
Il est une chose certaine ,il n'est au pouvoir d'aucun gouvernement ,d'aucun sommet social d'arracher aux travailleurs la Sécurité sociale ,celle de 1945,celle qu'ils veulent liquider au nom d'une prétendue Réforme du financement

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