mardi 4 septembre 2012

Afrique du Sud : les 270 grévistes interpellés auraient été maltraités en prison


Afrique du Sud : les 270 grévistes interpellés auraient été maltraités en prison

Les 270 mineurs grévistes du site de Marikana, relâchés lundi après avoir été interpellés, auraient été maltraités par la police lorsqu’ils étaient en détention. L’information a été révélée par certains d’entre eux, lors d’une conférence de presse, rapporte Le Figaro. « Ils nous ont frappés et nous ont giflés, nous ont marché sur les doigts avec leurs bottes après nous avoir accusés d’avoir (caché) un clou dans la cellule », a raconté l’un d’entre.


12 000 employés d’une mine d’or de la banlieue de Johannesburg (Afrique du Sud), se sont mis en grève, a annoncé hier leur employeur, le groupe anglais Gold Fields, qui précise sur son site internet « avoir obtenu une interdiction de la grève en justice ».
Le secteur minier, stratégique pour l’Afrique du Sud, représente entre 5 % et 8 % du PIB. Tous minerais confondus, le pays y compte 600 000 travailleurs dans près de 120 sites et assure 80 % de la production mondiale de platine.
Foire annuelle au métaux précieux, le Mining Indaba au Cap
Chaque année le Cap (Afrique du Sud) accueille la foire annuelle au métaux précieux, le Mining Indaba, où se retrouvent (ici en en février 2012), les représentants de plus 1500 compagnies internationales.
Cette grève survient après le massacre de Marikana, où les négociations entre syndicats et direction ont été ajournées jusqu’à lundi. Déjà le syndicat AMCU a annoncé qu’il claquait la porte.
Selon Dirk Kotze, politologue à l’université de Pretoria, « depuis quelque temps l’Union nationale des mineurs (NUM), a perdu de son influence car il est perçu comme soutenant le gouvernement au détriment des mineurs. Ce discrédit a laissé la place à des syndicats plus radicaux, tels que le Syndicat de l’association des mineurs et de la construction (AMCU) ».
L’Organisation internationale du travail (OIT) déplore les conditions de travail dans les mines et souligne sur RFI, que « les revendications des mineurs dénotent certains manquements dans le fonctionnement des mines sud-africaines ». Un rapport explosif, publié le 28 août par la presse sud-africaine, révèle que la direction de la mine était alertée depuis 2006 sur les conditions de vie et d’emploi « abjectes » des mineurs. Mais qu’elle n’en a pas tenu compte.

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