mardi 3 juillet 2012

En mettant en garde contre les pressions extérieures exercées contre le pays Louisa Hanoune annonce la publication d’un manifeste d’alerte pour la défense de l’entité algérienne



Le Parti des Travailleurs (PT) a organisé, hier vendredi à la salle Sierra Maestra, une rencontre régionale des cadres du parti des wilayas du centre et du sud, à l’occasion du 22e anniversaire de la fondation du parti.En remontant dans le temps, à un certain 29 juin 1990, date de la création du parti, Louisa Hanoune a indiqué que «22 ans après, les questions qui étaient au centre du la création du parti restent d’actualité». Elle dut néanmoins reconnaître «des avancées et de grandes réalisations arrachées par la nation algérienne spécialement durant la dernière étape», mais, «la question principale de la souveraineté populaire et de la rupture avec le système du parti unique n’est pas encore réglée», a indiqué l’oratrice en affirmant, que cela reste l’handicap majeur pour le parachèvement des objectifs de la révolution. 

S’agissant des questions internes à son parti, la SG du Parti des travailleurs révéla l’existence de diverses sensibilités dans les rangs du PT, en précisant qu’«il existe des militants au sein du parti qui estiment que pour instaurer la démocratie il faut une révolution, comme il existe une autre sensibilité qui croit qu’il est possible à travers les réformes d’améliorer la situation et d’atteindre le changement qui permet l’émergence du pouvoir représentant la majorité». Cependant «les deux sensibilités ne sont pas contradictoires, mais complémentaires», a conclu la SG du Parti des travailleurs, avant de rappeler que le congrès constitutif de son parti avait «pour axe principal de redonner la parole au peuple, en vue d’assurer la rupture avec le système du parti unique, qui constitue, pour nous, un parachèvement des objectifs de la révolution algérienne». Par conséquent, elle estime que ces objectifs sont contradictoires avec le parti unique, qui a confisqué la souveraineté populaire. D’où la demande de l’élection d’une Assemblée constituante. La célébration du 22e anniversaire de la création du parti, et du cinquantenaire du recouvrement de l’indépendance, «se déroule dans cette conjoncture dangereuse, sur les plans international, régional et national en raison de la crise inédite du capitalisme», a-t-elle considéré. «Révolutions et contre-révolutions s’affrontent à l’échelle mondiale, et surtout en Europe», alors que dans notre région «la crise du capitalisme a pris une forme de guerre totale contre la souveraineté des nations», ajoute-t-elle. À la question comment immuniser la nation ? elle répond par «la nécessité de renforcer le front intérieur». Mais, en déplorant que, le 10 mai dernier, «le rendez-vous avec la démocratie était manqué», elle affirme que «notre pays est fragilisé», et «fait l’objet de pressions extérieures». Après avoir lancé : «La direction du Parti des travailleurs a décidé de publier un manifeste d’alerte, pour la défense de l’entité de la nation», la SG du PT s’est adressé à la majorité du peuple algérien, «tous ceux qui demeurent attachés à la sécurité du pays et sont à la recherche de solutions nationales», auxquels elle propose l’ouverture d’un débat national sur la question. 
A. R.
source ,la tribune d'Algérie

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