vendredi 29 juin 2012

Les prises de position se multiplient en France et en Europe contre la ratification du TSCG

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a adressé hier une lettre ouverte au président de la République pour s’opposer à la ratification du Traité européen signé le 2 mars.

Pierre Laurent souligne, que le « pacte de croissance » que François Hollande veut adjoindre au TSCG « ne figurerait que dans un protocole annexé aux conclusions du Sommet ». Il n’aurait donc « aucune valeur de contrainte et sa portée réelle serait en tout point contredite par les mesures imposées par le Pacte budgétaire ».

« Je vous le demande par conséquent, conclut Pierre Laurent, : ne signez pas les conclusions du sommet si elles devaient en rester là ». « Sinon, ajoute-t-il, vous le savez, nous ne ratifierons pas ce texte. Nous appellerons tous les parlementaires de gauche à en faire de même. Nous inviterons les Français à manifester leur opposition à une ratification contraire à votre propre engagement de renégociation ».

Déclaration de la Commission exécutive confédérale FO du 28 juin 2012

Alors que va se tenir une conférence sociale les 9 et 10 juillet 2012, la Commission exécutive rappelle l'opposition de Force Ouvrière à toute constitutionnalisation de la «démocratie sociale», qui serait attentatoire à la liberté syndicale et à la liberté de négociation.
Face à une crise du système capitaliste qui s'enracine et s'aggrave, alors que se tient un sommet européen il est indispensable de remettre en cause les traités qui depuis une vingtaine d'années ont ancré l'Europe dans le libéralisme économique, au mépris du progrès et des droits sociaux.
La Commission exécutive confirme, en particulier, la ferme opposition de Force Ouvrière au MES (Mécanisme européen de stabilité) et au TSCG (Traité de stabilité de coopération et de gouvernance).
Au plan national, déterminée à lutter contre le chômage et la précarité, la Commission exécutive réaffirme les revendications prioritaires de Force Ouvrière:
- Augmentation du pouvoir d'achat des salaires, retraites, pensions, allocations et minima sociaux ; De ce point de vue, l'augmentation récente du SMIC est très loin de répondre aux revendications (5% étaient demandés par FO pour parvenir progressivement à un SMIC à hauteur de 80% du salaire médian);
- Préservation et défense du service public républicain nécessitant dans l'immédiat l'arrêt de la RGPP;
- Préservation des systèmes et régimes de protection sociale collective avec reconquête des droits, notamment en matière de retraite et opposition à toute réforme dite systémique;
- Rétablissement de mécanismes de cessation anticipée d'activité;
- Mise en place d'une réelle stratégie industrielle de la part de l'État, tant par la mise sur pied rapide de la Banque Nationale pour l'Industrie que par l'utilisation active des participations de l'État.
Dans cette logique la Commission exécutive confirme la détermination de Force Ouvrière à combattre toute politique d'austérité, socialement, économiquement et démocratiquement suicidaire.
Paris, le 28 juin 2012
Adoptée à l'unanimité

A tous les élus du parlement fédéral d’Allemagne (Bundestag)

Frank Bsirke, président de l’Administration fédérale de Ver.di, syndicat des fonctionnaires, s'adresse à tous les députés :

Votez NON au Traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance (TSCG)

Traité fiscal ou TSCG

Madame, Monsieur,

Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et le Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l’Union Economique et Monétaire (TSCG) du 2 mars 2012 (également connu sous le nom de « Traité fiscal ») doivent être bientôt débattus par les deux chambres du Parlement (Bundestag et Bundesrat).

Le syndicat unifié des fonctionnaires Ver.di considère que ce Traité fiscal représente un instrument particulièrement dangereux d’affaiblissement de la démocratie, qu’il porte atteinte à l’économie et qu’il entraîne des conséquences sociales insupportables.

Nous vous demandons de ne pas voter pour ce Traité Fiscal. Dans le texte joint, nous expliquons les raisons qui nous amènent à vous recommander de voter en ce sens.

Vous priant de bien vouloir agréer nos salutations.

De son côté le Parti ouvrier indépendant à adresser une lettre aux partis  qui se termine par ces termes ,

Il y a urgence. Au-delà du Conseil européen des 28 et 29 juin, le calendrier va se préciser. S’engager sur la voie de la 

ratification serait tourner le dos aux aspirations de la majorité, ce serait se rendre prisonniers d’un carcan qui s’oppose 

à toute possibilité de défendre les intérêts du peuple. En revanche, nous savons que l’unité réalisée entre toutes les 

forces attachées à s’y opposer peut conduire à empêcher ce véritable coup porté à la démocratie, à la souveraineté et 

aux droits ouvriers et démocratiques. 

Rien n’est joué. Nous voyons déjà en Allemagne le président du puissant syndicat Ver.di et celui du syndicat des 

enseignants s’adresser aux députés du Bundestag pour leur dire : ne ratifiez pas ce traité. Nous enregistrons dans 

notre propre pays les nombreuses positions qui vont dans ce sens. Nous voyons, dans toute l’Europe, de la Grèce à 

l’Espagne, les mobilisations des travailleurs. L’ancien président de la République portugaise, Mario Soares, n’a-t-il pas 

lui-même déclaré : « Aucun député socialiste, aucun socialiste ne peut ratifier cela ! » ? 

Rien n’est joué. Tout est possible. Unissons nos forces pour empêcher la ratification du traité TSCG. Nous vous 

proposons de nous rencontrer au plus vite pour en débattre.

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