jeudi 25 février 2010

Fumer n'est pas jouer

Beaucoup de choses ont été dites à propos de la dernière et fumeuse campagne des ennemis de la clope,qui se sont faits et fort justement taper sur le bec.
Il faut que ces mecs aient vraiment sérieusement fumé la moquette ou qu’ils soient totalement enfumés du bulbe,pour avoir osé nous sortir une aussi sordide campagne,dont chacun se demande encore encore si elle était dirigée contre la pipe ou contre la clope.
En premier lieu,il y a la mise en scène sordide de jeunes adolescents dans des postures à caractère explicitement sexuelles,ce qui dans ce pays n’est rien de moins qu’un délit.
Admettons que les fumeurs doivent être envoyés au bagne ou pour le moins bannis de nos cafés, de nos terrasses,poursuivis et traqués par le fils et les milices de l’Ordre Moral, mais le cigare à moustache,la pipe à bec,ne figurent pas encore sur les listes de proscription.
L’activité suggérée de manière si péjorative par nos censeurs,se pratique encore librement et souvent de manière fort ludique dans ce pays et beaucoup d’autres.
Pourquoi parler de soumission et de dépendance,à propos d’une activité qui en général est librement consentie et suscite rarement des protestations,du moins quand la chose est bien faite.
Visiblement,ces gens ne sont pas du genre à avaler n’importe quoi et pas seulement la fumée des clopes,mais qu’ils nous lâchent au moins le goupillon et se s’en prennent pas de manière aussi odieuse à une activité qui a ses pratiquants et ses dévots,dont la prière muette,par la force des choses,se fait souvent à genoux.
Il est des parts du patrimoine universel qui peuvent difficilement obtenir un classement au Patrimoine mondial de l’Unesco,mais dont nos femmes et nos jeunes filles perpétuent la tradition avec toute la ferveur et le dévouement que méritent une si grande cause,une si longue histoire et une si grosse attente.
Il n’y a pas de fumée sans feu et nous sommes tous coupables de croire que la vie peut être aussi une fête,que des gestes aussi gratuits que fumer une clope,brouter un frais gazon,ou aimer les sucettes à l’anis,n’ont besoin ni d’excuses ,ni de justification et ne méritent en tous cas,ni haine ,ni vindicte.
Si nous n’avions pas affaire à de si mauvais coucheurs,nous pourrions leur proposer de fumer le calumet de la paix ou de partager la pipe de l’amitié,mais blondes ou brunes,à jupons ou à volutes,ils n’en veulent décidemment aucune

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